POLICE, Hugo Boris

Police, Hugo BORIS, aout 2016, Grasset, 189 pages, littérature française, roman. #MRL16 #PriceMinister

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Dans ce très bon roman, il sera question de:

PAF* OFPRA* Loi* Incendie

Centre de Rétention * Equipe

Ce roman de la rentrée littéraire 2016 dépasse le simple cadre littéraire et s’inscrit au cœur de l’actualité peu réjouissante de la police française, usée par les attentats et leurs conditions de travail. Peut-être est-ce un hommage à cette profession, un avis sur les conditions d’accueil et d’expulsion des réfugiés, je ne sais pas ; en tout cas, j’ai aimé découvrir les descriptions techniques qui m’ont immergée dans ce monde de flic inconnu pour moi, mais qui a mon profond respect.

Le temps d’une mission atypique, il est intéressant -voire indispensable- de monter avec trois gardiens de la paix en voiture pour partager un peu de leur boulot et beaucoup de leur vie. Car oui, derrière l’uniforme se présentent une femme, Virginie et deux hommes, Erik et Aristide.

Ils sont mandatés pour une reconduite à la frontière. C’est la fin de journée et l’incendie qui ravage un centre de rétention mobilise l’ensemble des forces de l’ordre et bouscule les habitudes et rôles de chacun. C’est pourquoi cette mission entrant dans les attributions de la COTEP leur est confiée à titre exceptionnel. Direction CDG, Charles-de-Gaulle, aéroport, pour y déposer un Tadjik, pauvre homme dont la demande d’asile est en-cours de traitement, mais dont la reconduite à la frontière, elle, a été actée.

La fatigue donc, et les soucis quotidiens de ces héros des temps modernes se heurtent à la carrosserie brûlante de la voiture qui les emmène du douzième arrondissement à Charles-de-Gaulle aéroport. Les portraits de ces protagonistes sont de beaux portraits d’homme et de femme, ni blancs, ni noirs. Leur psychologie est finement travaillée.  La famille, l’adultère, le système, les ordres à respecter tout comme la hiérarchie, l’empathie, la souffrance physique et morale, la fatigue, l’usure de la vie, la solitude, le rôle que l’on joue, sont autant de sentiments et d’attitudes qui électrisent le trajet et poussent nos protagonistes à agir et assumer leurs actes d’une manière peu orthodoxe.

Un très bon roman, bien documenté, à l’écriture ciselée, qui redonne une juste place à ceux qui sont devenus invisibles. 

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Lu dans le cadre des matchs de la RL2016

*

Sélectionné par Antigone du blog Les lectures d’Antigone

 

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Une réflexion sur “POLICE, Hugo Boris

  1. feechoco

    Merci pour ton avis lors de la sélection il me tentais avec sa quatrième de couverture mais avec les attentats dernièrement je n’avais pas envie de me plonger dans un tel livre. Ton avis m’a donné envie de le découvrir. De mon côté j’ai lu « Je m’appelle Léon » un roman poignant que j’ai beaucoup aimé

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