Mystères rue des Saints-Pères, Claude IZNER, mars 2003, 10/18, 283 pages, littérature française. Collection « Grands détectives ». Tome 1 des enquêtes de Victor Legris.
En trois mots: Abeilles, Exposition universelle 1889, écriture.
Mon résumé: Dans un Paris où les pavés sont encore battus par les fiacres et omnibus, où les femmes portent des corsets et les hommes des hauts-de-forme, l’Exposition universelle bat son plein et met la France à l’honneur. Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, participe à la couverture de l’événement pour un nouveau journal, « Le Passe-partout ». Une femme y trouve la mort suite à la piqûre d’une abeille. Elle est la première, semble-t-il de prime abord, d’une longue série de meurtre…
Mon avis: Paris, 1889. Cent ans après la prise de la Bastille et un quart de siècle avant la première guerre mondiale, la capitale française jouit d’une aura grâce à la grande tour de Gustave Eiffel. C’est dans cette atmosphère légère que surviennent donc des assassinats, sans liens ni mobiles apparents. Un libraire, jeune mais mature, plutôt bel homme qui plus est, va enquêter. La trame de l’intrigue est extrêmement classique et bien qu’un peu faible, attention ne boudons pas non plus le fond du roman, j’ai pris plaisir à suivre: meurtres en enfilade, police absente, enquêteur original qui s’emmêle les pinceaux suite à la découverte d’indices compromettants…Par ailleurs, je n’avais pas démasqué le tueur et le dénouement a été surprenant!
Mais le point fort du roman, qui m’a totalement charmée, est la mise en lumière de Paris, de ses habitants et de ses quartiers. C’est l’âme de la capitale à la fin du XIXème siècle qui nous saisit et nous fait remonter le temps d’une manière fort agréable. Les descriptions du quartier du Louvre, des appartements, des toilettes des uns et des autres, du pouvoir de la presse écrite, des loisirs, des arts et de la culture, sont autant de scènes qui ne peuvent que séduire le lecteur.
Les personnages sont également intéressants. Le principal protagoniste, de part son métier, a toute ma sympathie. Son associé et père adoptif, un japonais du nom de Kenji Mori, a un côté réservé digne d’un grand sage qui suscite la curiosité. Joseph, le commis de la librairie a une tête bien faite qu’il ne faut pas négliger. La rousse sulfureuse, Tasha Kherson, (future Mme Legris?) dessinatrice au Passe-partout, esquisse le portrait d’une suffragette en devenir, et actionne en conséquence ma corde de féministe. Il y a donc là de belles personnalités qui proposent un vivier d’enquêteur à approfondir dans les prochains tomes.
Mystères rue des Saints-Pères est une mise en bouche appétissante des aventures de Victor Legris.
Lecture commune (en retard, mille excuses) avec Bianca, Claire, Fanny, Le livre d’après.
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Ton avis rejoint complètement les nôtres, une intrigue policière faiblarde mais un roman historique très réussi !
Totalement d’accord avec vous, vraiment désolée de ce retard en tout cas! Je pense que les prochains vont gagner en intensité, il y a de belles matières franchement!
Jamais lu ! mais vu ma PAL… je passe !! 😛
Lol! Je me garde les Anne Perry que je ne connais pas 😦 pas simple d’être partout! On n’aura jamais assez d’une vie…
Les Anne Perry, tout lu maintenant, hormis le dernier. Les LC de Bianca ont fait descendre ce tas qui ne bougeait plus du tout.
Non, pas assez avec une, même deux vies !
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